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Les visions de la mort au cours des temps

Le rapport à la mort a débuté avec la peur viscérale de l’animal constamment soumis au danger. L’observation animale, et plus particulièrement celle des grands primates, montre qu’ils connaissent aussi le chagrin, le deuil, la souffrance lors de la disparition d’un être cher.

Dans l’évolution de l’espèce humaine face à la mort, on peut considérer que la grande étape a été l’apparition des premières sépultures, des premiers rites funéraires, des premières conceptions de Dieu et de l’au-delà. Les premières sépultures connues actuellement datent de 100 000 ans.

L’homme avait initialement, comme l’animal, la perception de la disparition de l’autre. Lorsque l’évolution de sa conscience lui a fait percevoir sa propre mortalité, son esprit n’était plus protégé par l’inconscient qui préserve l’animal et il a alors commencé à imaginer un au-delà, le royaume des ancêtres. Il pensait alors que le corps et l’âme, indissociables, migraient dans ce nouveau monde.

Puis sont apparues les religions, et en particulier les religions monothéistes qui reconnaissent un créateur. Si l’homme appartient alors au créateur, il ne peut être envisageable qu’il puisse ne rien y avoir après la mort. Une nouvelle notion apparaît, celle de la séparation du corps et de l’âme, le corps n’étant qu’une enveloppe charnelle périssable, l’âme migrant seule dans l’au-delà après la mort. C’est la séparation entre le monde des vivants et le monde des morts.

Puis la science a tenté de prendre la place du religieux dans l’explication du vivant, avec sa vision matérialiste et nihiliste de l’existence, jetant d’un revers de science la notion d’un au-delà et le néant engendré qui en résulte ne peut être qu’une source d’angoisse supplémentaire face à la mort.